Nos conditions de séjour en Indochine furent idylliques.

 Chère Mademoiselle Trang, Chère Mademoiselle Hai,

Ce voyage a été pour nous deux en tous points extraordinaire. Bien qu’ayant sillonné les cinq continents, nous ne connaissions aucun des trois pays visités, et le choc fut total.

Au programme : Quatre jours à Luang Prabang (Laos), deux semaines au Vietnam (Nord, Centre, Sud), quatre jours à Siem Reap/sites d’Angkor.

Nos conditions de séjour furent idylliques, puisque nous avions choisi une formule voyage individuel organisé, et qu’Amica fut toujours présent pour devancer nos moindres désirs. Notre seul regret est certainement d’avoir dû digérer tant de merveilles en un temps si court, sans prévoir de ménager des plages de repos qui nous auraient permis de mettre de l’ordre dans nos souvenirs avant d’aller en collecter de nouveaux.

Où êtes-vous, Impeng et My, Huy et The, Michel et Dung, Hung et Moc, Thea et Ung, nos formidables guides et nos discrets chauffeurs, si attentionnés ? Où êtes-vous, moines de l’aube, qui veniez recevoir les offrandes des donateurs agenouillés d’humilité ? Où êtes-vous, femmes des marchés de Bac Ha, Sapa ou Long Xuyen, qui trôniez au milieu de vos étals de viande ou d’herbes d’une infinie variété ? Où êtes-vous, joyeux marins de la Baie d’Along, dont nous gardons au cœur le sourire simple et chaleureux ? Où êtes-vous, rameuses de Tam Coc, qui sous une pluie bretonne nous avez vanté pendant ce qui nous a paru des heures, la qualité de napperons que nous dûmes acheter sous peine de ne pas repartir de la grotte où nous nous étions réfugiés à l’abri de la colère du ciel mais pas de votre ténacité de marchandes ? Où êtes-vous, conducteurs de cyclo-pousses d’Ha Noi, qui riiez à gorge déployée de nos plaisanteries occidentales ? Où êtes-vous, femmes bonzesses du Bayon, qui moyennant quelques dollars nous avez sacramentellement noué au poignet le bracelet de coton qui nous vaudra, nul doute là-dessus, santé, prospérité, longévité, que sais-je encore ? Où êtes-vous, pêcheurs du Ton Le Sap, femmes des rizières, tenancières de cafés flottants, gardiens de buffles, patrons de cafés võng, marchands hmong de canne à sucre, mères portant votre petit au sein, souriants bateliers de Hoi An ou de Hué ? Où êtes-vous, laotiens, vietnamiens, cambodgiens, qui tous, avez réussi à ce qu’un peu de notre cœur reste là-bas, chez vous ? Où êtes-vous, Hai et Trang, qui nous avez bercés, cocoonés, suivis en pensée, et envers qui nos pensées à nous ne sont faites que de sympathie et de reconnaissance ?

L’avenir ne nous appartient pas. L’espoir, si. Nous espérons revenir. Merci pour votre gentillesse, votre professionnalisme, votre sens des responsabilités, votre réactivité aux événements…

Recommanderions-nous Amica? Nous l'avons déjà fait une demi-douzaine de fois. Note : 9/10 (seulement, car on peut toujours mieux faire, n'est-ce pas). Continuez : vous êtes sur la bonne voie, et donnez ainsi une image très positive du Viêt Nam.

Merci pour tout 

Anne-Marie et Jean-Philippe Teytaut